Bruno Le Maire vient d’annoncer plusieurs ajustements par rapport à la recommandation de l’année dernière afin de ne pas fermer le marché immobilier aux primo-accédants.
Cet infléchissement répond à la demande d’un grand nombre d’acteurs de l’immobilier. Lundi dernier, l’Association des professionnels des intermédiaires en crédit (Apic), l’Association française de l’immobilier locatif (Afil), la Fédération française des constructeurs (FFC), la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim), et le Syndicat national des professionnels de l’immobilier (SNPI) avaient en effet adressé une lettre à l’autorité lui demandant de revenir sur la recommandation édictée le 20 décembre 2019. Les professionnels du secteur craignaient que ces règles ne finissent pas gripper le marché. Pour rappel, celles-ci limitaient la durée du prêt à 25 ans et le taux d’endettement à 33 % des revenus des emprunteurs. Les banques pouvaient déroger à ces règles dans 15 % des cas.
Les nouvelles mesures prévoient d’augmenter le taux d’effort des emprunteurs jusqu’à 35 %, d’allonger la durée du prêt de deux ans pour les achats dans le neuf. Les banques seront également autorisées à contourner ces règles pour 20 % des crédits accordés principalement à des primo-accédants. Ces dispositions devraient s’appliquer dans les prochaines semaines et devraient devenir contraignantes à partir de l’été 2021.